Arrêtons le gâchis !

Qu’ E.D.F. cesse d’inciter les gens à consommer toujours plus par des publicités honteuses faisant croire à une électricité bon marché car celles-ci convainquent en général les gens les moins informés, disposant de faibles revenus. Surtout qu’elles nous ont coûtés 45 millions de
 francs. Résultat : 60 % des logements neufs sont équipés d’un chauffage électrique (contre 0 % au Danemark).
Il faut abandonner cet usage non performant qu’est chauffage électrique. De plus, il rend très difficile la gestion des pointes de consommation (pendant les périodes froides, à l’heure où les gens rentrent chez eux...).
Il faut mettre en place, dans les industries, le principe de cogénération, c’est à dire la production simultanée d’électricité et de chaleur (laquelle est bien souvent perdue).
Il faut cesser ce principe absurde de remplir aux heures creuses des lacs artificiels pour les vider aux heures de pointe dans le seul but de faire du profit. Par contre, cela est acceptable dans le cas des énergies renouvelables pour " stocker " l’énergie inutilisée et en profiter lorsque les conditions d’alimentation sont défavorables (le soir, les jours sans vent...).
 

Diminuons notre consommation

Il existe sur le marché des appareils ménagers qui consomment peu (des systèmes de chauffage, lampe.gif (5366 octets)des chauffe-eau, des cuisinières qui consomment 50% d’énergie de moins que les autres).
L’utilisation de l’électronique pourrait favoriser les économies.
Beaucoup d’objets de la vie quotidienne contiennent des veilleuses. Celles-ci sont responsables d’un grand gâchis. Il faut savoir qu’une télévision consomme plus pendant les 22 heures où elle est éteinte que pendant les 2 heures où elle est allumée. La veilleuse du décodeur de Canal + est très vorace en kW/h : au plan national, elle ingurgite 1/10 de tranche de centrale nucléaire !!!
Les lampes fluo compact ou lampes basse consommation consomment 75 % d’électricité de moins que les ampoules à incandescence (pour un même éclairement) et leur durée de vie est 6 fois supérieure. Malheureusement, leur prix reste un frein à leur développement mais c’est aussi et surtout la méconnaissance du public pour ces produits qui sont en fait vite amortis. D’ailleurs, si elles étaient fabriquées à grande échelle, leur coût de revient descendrait en flèche.
Alors que les grandes villes souffrent d’un trafic routier saturé, que l’air est de plus en plus pollué, que la situation économique de millions de gens est critique, les constructeurs automobiles incitent les gens à acheter des voitures de plus en plus puissantes et de plus en plus gourmandes en carburant.
Pourtant, à la suite des crises économique de 1974 et 1979, la France a décidé de lancer un programme de fabrication de voitures dont la consommation serait inférieure à 3 litres au 100 kms. Un milliard de francs ont été investis. La VESTA de Renault s’est ainsi créée au frais du contribuable (mais bon, c’était pour la bonne cause !).
La VESTA (Véhicule Econome de Système et Technologie Avancés) est une 4 places qui battit en 1987 le record mondial de consommation sur l’autoroute Bordeaux Paris en brûlant 1.94 l aux 100 Kms à plus de 100 km/h. Elle consomme en moyenne 2.5 l.
Pourtant, cette voiture n’a pas été commercialisée...
 

Budget de la recherche

La France a investi, depuis 30 ans, des sommes faramineuses dans le nucléaire, dans le seul but d’être indépendante sur le plan énergétique.
Actuellement, 4 milliards de francs sont toujours investis annuellement dans le nucléaire tandis que les énergies renouvelables ne disposent que de 60 millions soit 1.5 % . Il est évident qu’il
 faut changer ces sommes et ne poursuivre les recherches dans le nucléaire que dans le but de trouver des solutions pour le devenir des déchets et le démantèlement des centrales. Les énergies renouvelables, quant à elles, ont encore des progrès à faire et nul doute que nos chercheurs trouveront rapidement des améliorations pourvu qu’on leur en donne les moyens.

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Décentralisation des productions d’énergie et développement des énergies renouvelables.
Actuellement nos productions d’énergie sont concentrées sur quelques dizaines de sites qui répartissent leur production sur tout le territoire français. Pour l’électricité, cela implique des milliers de km de lignes à haute tension qui défigurent nos paysages, créent des pollution électromagnétiques et perdent de grandes quantités d’énergie en route. Même les recherches sur les énergies renouvelables se basent essentiellement sur de grosses productions.
Pourtant, l’avenir est certainement dans la création de petites centrales de proximité qui éviteraient les inconvénients précités et seraient adaptées aux énergies renouvelables.
Mais il faudrait aussi permettre aux individuels qui produisent de l’énergie de se raccorder au réseau. Cela leur permettrait de vendre leur électricité en cas de production supérieure à la consommation ou inversement d’en acheter si ils consomment plus qu’ils ne produisent. Cela éviterait le stockage sur batterie, coûteux et générateur de pollutions. Il suffirait de mettre en place un compteur qui fonctionne dans les deux sens.


Changer les mentalités

Mais économiser l’énergie n’est pas seulement une question de technologie. C’est aussi une révolution des mentalités : celle des citoyens, des industriels et des hommes politiques.
En effet, à quoi sert d’utiliser des lampes basse consommation si on laisse ses lumières allumées
Recyclable.gif (2112 octets) inutilement ? Et pourquoi avoir une voiture économe en carburant si on s’en sert pour le moindre trajet ? Ces 2 exemples illustrent la pensée écologiste qui doit associer le geste à la parole pour garder toute sa cohérence.
Mais les élus doivent nous y aider en développant des politiques incitant à l’éco citoyenneté.
Une politique des transports, par exemple, devrait développer les transports en commun, la circulation cycliste et piétonnière.

L’industriel, lui, peut parfois allier écologie et économie en utilisant comme matière première des produits recyclés plutôt que des produits de première main.
Exemple : pour produire 1 kg de verre à partir de minerai, la consommation d’énergie est de 16.6 mégajoules contre 11 pour l’emploi de verre recyclé.
Pour la production d’aluminium, le rapport est de 280 pour 15, soit 19 fois moins.
Mais, pour les y aider, l’homme politique doit mettre en place une politique de récupération des déchets, et le citoyen doit jouer le jeu du recyclage.

Pourquoi ne le fait-on pas ?
La France s’est lancée dans une politique du tout nucléaire. L’orgueil français ne supporte pas de reconnaître qu’il ait pu avoir tort. Nous sommes actuellement en surcapacité électrique, alors pourquoi voudriez-vous lancer une campagne d’économie d’énergie ?
Et même si le pays le plus nucléarisé du monde a encore besoin d’importer du pétrole et du gaz pour 60% de ses besoins, il lui plaît de croire que ses centrales atomiques le mettent à l’abri d’une dépendance énergétique. Ne lui dites pas que pour les faire fonctionner, il a besoin d’uranium qu’il importe en grande partie
La France a tellement peur que son peuple remettent en cause sa politique électronucléaire qu’elle n’a pas hésité, lors de l’accident de Tchernobyl, à le tromper en lui faisant croire que le nuage radioactif avait évité son territoire.
Quand à E.D.F. quelle notion de service public développe donc cette entreprise nationale qui gagne de l’argent en exportant de l’électricité mais en gardant les déchets, applique des tarif contestés (prix d’achat du kw le plus bas d’Europe) sans se justifier et sur laquelle aucun contrôle démocratique n’est possible




Alors faut-il être optimiste ?

Quand on sait que le budget de l’A.D.E.M.E a été amputé en 1994 de 40%, on aurait plutôt tendance à être pessimiste.
Mais au vu des conclusions du rapport Souviron (qui résulte du débat national lancée par Michel BARNIER) on en arrive à espérer une amélioration.
En effet, celui-ci dénonce le manque de transparence qui a prévalu depuis plusieurs décennies sur le thème de l’énergie.
Il recommande une politique moins polluante, moins dévoreuse d’énergie et recommande moins de gaspillage que par le passé.
Il fait des propositions simples, peu coûteuses et applicables immédiatement : " une bonne architecture et une isolation efficace valent mieux qu’un chauffage ou une climatisation coûteuse ".
Il dénonce l’occupation extrême de l’espace, les pollution atmosphériques et sonores engendrées par les transports routiers. Il suggère de favoriser les piétons, les cyclistes et les transports en commun. Il dénonce l’usage du chauffage électrique.
Comme on peut le constater, il reprend en bloc toutes les remarques que les écologistes ne cessent de proférer depuis des décennies.

 

Sources: Université des Sciences de l’Environnement

 

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