Les additifs alimentaires

Définition
Les additifs alimentaires sont des substances qui, ajoutées en petite quantité, permettent notamment :
*- d'aider à la conservation en empêchant la présence et le développement de microorganismes indésirables (par exemple : moisissures ou bactéries responsables d'intoxications alimentaires) : on les appelle conservateurs
*- d'éviter ou de réduire les phénomènes d'oxydation qui provoquent entre autres le rancissement des matières grasses ou le brunissement des fruits et légumes coupés : on les appelle anti-oxygène
*- d'améliorer la présentation ou la tenue, on les appelle agents de texture (émulsifiants, stabilisants, épaississants, gélifiants)
 *- de rendre aux aliments, de renforcer ou de conférer une coloration : on les appelle colorants
*- de renforcer leur goût (exhausteurs de goût).
D'après le décret du 18/09/1989, "on entend par additif alimentaire toute substance habituellement non consommée comme aliment en soi et habituellement non utilisée comme ingrédient caractéristique dans l'alimentation, possédant ou non une valeur nutritive, et dont l'adjonction intentionnelle aux denrées alimentaires, dans un but technologique au stade de leur fabrication, transformation, préparation, traitement, conditionnement, transport ou entreposage, a pour effet, ou peut raisonnablement être estimée avoir pour effet, qu'elle devient elle-même ou que ses dérivés deviennent, directement ou indirectement, un composant des denrées alimentaires.

 Réglementation
En Europe, l'utilisation des additifs est strictement réglementée selon le principe dit "de listes positives". Autrement dit : ce qui n'est pas expressément autorisé est interdit. Ainsi, une procédure d'évaluation est établie par le Comité Scientifique de l'Alimentation Humaine (CSAH) en collaboration avec le JEFCA (Joint FAO/OMS Expert Comite on Food Additive) c'est à dire le Comité mixte international d'experts sur les additifs. La demande d'autorisation comprend un dossier technique, technologique, toxicologique et analytique. Les additifs risquant d'être cancérogènes sont évalués par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer). Sur les 29 additifs à risque qui ont été évalués et autorisés, aucun n'appartient au groupe 1 (cancérogène pour l'Homme). Enfin, en France, c'est la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) qui contrôle la présence des additifs dans les produis alimentaires. 

Risques pour la santé
Une étude britannique aurait établi un lien, chez les enfants âgés de 3 ans environ, entre le risque d'hyperactivité et l'ingestion d'aliments contenant des additifs comme l'acide benzoïque. L'hyperactivité se traduit par une incapacité à rester en place, à se concentrer et une impulsivité. En France, 3 à 5% des enfants souffrent d'hyperactivité.

Liste

Le code utilisé est fixé au niveau européen. Il se compose de la lettre "E" suivie d'un numéro permettant d'identifier la catégorie. Par exemple : 100 pour les colorants ; 200 pour les conservateurs ; 300 pour les agents anti-oxygène; 400 pour les agents de texture.

Les O G M : présentation, enjeux

Qu’est-ce qu’un O G M ?
Un Organisme Génétiquement Modifié (OGM) est un organisme vivant, végétal ou animal qui a subi une modification non naturelle de ses caractéristiques génétiques initiales. Cette modification peut intervenir sous trois formes : ajout, suppression ou remplacement d’au moins un gène. On parle de transgénèse pour l’ensemble des techniques visant à introduire de façon stable un gène étranger (transgène) dans le génome (ensemble du patrimoine génétique d'un individu) d’un organisme hôte. 

Quels buts aux O G M ?
Il s’agit de modifier certains caractères, plus précisément de transférer dans une cellule de l’organisme receveur, un ou plusieurs gènes prélevées dans un autre organisme vivant, y compris si celui-ci n’est pas de la même espèce de l’hôte. Cette opération est appelée transgénèse. Les techniques de transgénèse sont essentielles pour développer des connaissances en matière de génétique physiologique et biologique. Cependant, elles souffrent d'un manque de contrôle sur les conséquences qui en découlent pour l'hôte.

Les domaines d’application
Ces techniques donnent lieu à différentes applications : thérapeutique : depuis le début des années 80, création de vaccins, lutte contre le cancer, reconstruction du système immunitaire, production de médicaments (d’ores et déjà l’hormone de croissance et l’insuline sont produites par des bactéries génétiquement modifiées et commercialisées)... agronomique: immunité de l’organisme végétal (transférer aux plantes de nouveaux éléments de matériel génétique), amélioration des qualités nutritionnelles, des performances de production ou bien d’un caractère spécifique de résistance aux pathologies. On parle alors de plantes agricoles génétiquement modifiées (P G M).

Exemples d’application dans le monde agricole
Des recherches sont actuellement en cours afin de rendre le maïs plus résistant à la Pyrale (espèce de papillon ravageur), ainsi l’introduction du gène Bacillus thuringiensis (Bt) permettra au maïs de fabriquer par lui-même la toxine insecticide, à laquelle seuls les papillons seraient sensibles. D’autres expérimentations ont aussi eu lieu sur la pomme de terre, le coton, le riz et le tabac. Sur le riz par exemple, il a été obtenu une variété provoquant moins d’allergies. Actuellement, 99% des P G M cultivés sont des plantes qui contiennent ou peuvent accumuler des pesticides dans leurs tissus, soit parce qu'elles produisent elles-mêmes le pesticide (cas du maïs Bt) ou peuvent l'absorber sans mourir (cas du soja au Rondup) Notons que l’amélioration des animaux d’élevage est une application qui reste encore à ce jour au stade expérimental.

Enjeux socio-économiques
Les avantages économiques sont nombreux mais comme les plantes transgèniques ne sont cultivées que depuis 1995 dans un nombre limité de pays, les données restent encore insuffisantes pour confirmer ou infirmer les bénéfices éventuels. Ces techniques conduiraient à une meilleure efficacité de la production agricole ainsi qu’à l’amélioration des capacités de production en milieu difficile (zones désertiques notamment). Elles pourraient également favoriser l'industrie de la pâte à papier par l'élimination d'une partie de le lignine présent dans le bois. Enfin, on pourrait envisager une plus grande conservation des fruits et légumes et un aspect plus attrayant pour le consommateur, bien que ce soit déjà largement le cas, souvent au détriment du goût. Le développement de ce type de plantes permettrait de diminuer les traitements chimiques (herbicide, pesticide). Traitements dont l'intensification fût telle qu'ils sont à l'origine de graves pollutions actuellement. Les O G M pourraient encore contribuer à la régénération des terres endommagées, au développement des biocarburants.

 Enjeux géopolitiques
Avec plus de six milliards d’habitants sur Terre, certains observateurs qui s’inquiètent des capacités de production alimentaire et des techniques actuelles souhaitent s’appuyer sur ces nouvelles technologies pour y faire face. Notons qu’il reste encore difficile d’estimer la portée de cette éventuelle solution.

Les pesticides : les risques sur la santé

Menaces sur l'air intérieur
 Notons que l'air des maisons peut être même plus pollué que l'extérieur. En effet, de nombreux produits de traitement utilisés par les jardiniers sont rapportés à l'intérieur des habitations par leurs occupants. Ces résidus, remis en suspension et qui perdurent sur les sols (notamment les moquettes et les tapis) constituent alors des risques notables pour les plus jeunes qui les respirent et les ingèrent alors que leur organisme est bien plus vulnérable.
Cette constatation n'est pas une fatalité puisque le jardinier dispose de moyens simples et économes pour prévenir ces risques sur notre santé. De surcroît, les insecticides ménagers (bombes aérosols, boîtes appats, colliers antiparasites...) sont autant de sources nocives pour notre santé.

Notre organisme contaminé, les risques sur notre santé

Notre corps est imprégné de pesticides, ainsi tout adulte européen héberge jusqu'à 500 produits chimiques industriels différents qui se sont accumulés dans les graisses. Un grand nombre sont des pesticides. Les POP se retrouvent dans les tissus adipeux, le cerveau, le sang, le lait maternel, le fois, le placenta, le sperme et le sang du cordon ombilical. En France, les principaux polluants du lait maternel, qui reste un bon indicateur de la contamination de l'ensemble de l'organisme, sont le HCH et le DDT pourtant inutilisé depuis près de 30 ans. En Grande-Bretagne, en 1997, 99% des échantillons de tissus adipeux contenaient un dérivé de DDT. Différentes études révèlent ainsi que les populations sont massivement contaminées. La Concentration Maximale Admissible (CMA) est de 0,1 µg/l/pesticide et de 0,5 µg/l pour tous les pesticides selon la réglémentation européenne (directive 98/83/CE). Une étude hollandaise de novembre 2000 révèle que 2% des enfants (0 à 6 ans) hollandais (soit un effectif d'environ 20 000) reçoivent une dose supérieure à la Dose Journalière Admissible (DJA) et 2% une dose suffisante pour déclencher des symptômes d'empoisonnement par la consommation de fruits et légumes. Pour autant, la norme européenne (100 µg/kg/pesticide/j) n'est jamais dépassée, preuve qu'elle n'est pas adaptée. Une même étude a été conduite aux Etats-Unis par l'ONG EWG en 1998 : plus de 600 000 enfants absorberaient chaque jour une dose de pesticides organophosphorés supérieure au maximum toléré par l'EPA (Agence de Protection de l'Environnement). Ces résultats pourraient être facilement transposés à la France...
Pesticides et cancers

Depuis la fin des années 80, les cancers sont devenus la première cause de mortalité (26% en 1990). Bien que le cancer du poumon soit le premier responsable, les pesticides représenteraient un risque croissant et significatif selon un certain nombre d'études épidémiologiques. Pour éviter la catastrophe, il faudrait appliquer aux pesticides les 3 principes fondammentaux apparus en environnement ces dernières années : le principe de précaution le principe de renversement de la charge de la preuve : un produit devrait être mis sur le marché que si l'on est sûr qu'il est inoffensif pour notre santé et non en absence de preuve sur son inoccuité le principe de substitution
Les Hommes ne sont pas les seuls touchés et les animaux qui contribuent à l'équilibre des écosystèmes souffrent également de cette pollution.

Les risques sur les animaux
De nombreux animaux s'intoxiquent avec les pesticides : éléphants en Inde, moineaux, insectes dont les populations peuvent chuter de 80% après épandage et dauphins en Europe, grenouilles en Amérique du Nord, goélands, poissons...
Par exemple, selon des scientifiques du WWF, l'orque serait dorénavant le prédateur le plus pollué d'arctique, devant l'ours blanc. En effet, les graisses de ces animaux qui se situent au bout de la chaîne alimentaire, cumulent des quantités inquiétantes de pesticides qui transitent par les oiseaux migrateurs et les eaux de surface.
Le comble, c'est que certains chercheurs estiment que sur les 2,5 millions de tonnes de pesticides répandues chaque année dans le monde, seulement 0,3% atteignent effectivement leur cible. Le reste (99,7%) touche toutes les autres espèces vivantes avec des conséquences multiples :
affaiblissement des défenses immunitaires
baisse de la fertilité
modification des comportements
malformations
raréfaction des sources de nourriture souillées
empoisonnement direct
Notons que des insecticides nuisent à l'activité d'organismes essentiels pour la fertilité des sols comme les bactéries, champignons, algues, verts de Terre, insectes...
Pour autant, certaines espèces deviennent de plus en plus résistantes encourageant l'application de produits plus concentrés, plus toxiques et/ou en plus grande quantité...
Le cas du Gaucho
Ce produit, utilisé en enrobage de semences (maïs, orge, blé) et dorénavant interdit sur les graines de Tournesol, affecte notamment les ruches dont les pertes de population atteignent jusqu'à 40%.

Une tentation pour les terroristes
Selon une analyse du médecin général de l'armée américaine, dans le pire des scénarios, un attentat contre une usine chimique américaine pourrait causer la mort de plus de 2 millions de personnes. La production de pesticides qui s'appuie sur des composants fortement toxiques (c'est le but : tuer) est donc une opportunité pour des groupes terroristes comme en témoigne la tentative vaine à Ashod en Israël en 2004 de kamikazes. Ceux-ci ont en effet commis un attentat-suicide à proximité d'une usine d'emballage d'agrumes qui exploite un pesticide à base de bromure de méthyle. La rupture des réservoirs aurait entraîné la mort de milliers de personnes... (Worldwatch Institute, 2005).

Les solutions
Les O G M sont souvent avancés pour pallier l'utilisation massive de pesticides. Cependant, ils proviennent bien souvent des mêmes industries productrices de pesticides qui sont alors doublement gagnantes. En effet, les plantes transgéniques brevetées sont volontairement résistantes aux herbicides dont les ventes explosent. Ainsi, aujourd'hui, 71% des OGM cultivés sont dotés de gênes de résistance aux herbicides et 28% secrêtent un insecticide comme le fameux maïs Bt.
En Europe, le V ème programme d'action pour l'environnement de l'UE qui prévoyait dès 1993 une "réduction substancielle" de l'utilisation des pesticides" a avorté et les pollutions ne cessent d'augmenter... Cependant, quelques initiatives nationales donnent de bons résultats comme au Danemark, Pays-Bas, Suède et Norvège dont les volumes de pesticides ont diminué de façon très significative.
L'agriculture biologique est le seul mode de production où les résidus de pesticides sont quasi inexistants. Et les jardiniers ne sont pas contraints d'utiliser des pesticides.
Notons enfin que les services municipaux en charge des espaces verts, la DDE et les régies de transports en commun notamment emploient massivement des pesticides pour l'entretien des différentes voies. Des efforts simples pourraient être faits en intégrant des méthodes de lutte biologique et en cessant de désherber systématiquement la moindre pousse verte.

Malgré que cela paraisse inconcevable tous ces produits ont un impact direct sur notre alimentation et notre comportement actuel et a venir pour nos enfants.

L'agriculture biologique en France en quelques mots
Ce mode de production alimentaire est reconnu depuis 1981 par les pouvoirs publics via le logo AB, seul garantie que le produit que vous consommez est issu de l'agriculture biologique. Cette agriculture durable se caractérise notamment par : la non utilisation des produits chimiques de synthèse, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures, la lutte biologique contre les nuisibles (plutôt que la lutte avec des pesticides), un élevage extensif faisant appel aux médecines douces, le respect du bien-être animal, un respect global de l'environnement et des ressources disponibles. Un cahier des charges strict encadre l'agriculture biologique dont le respect est certifié par des organismes indépendants. Outre sa contribution majeure à la préservation de l'environnement, la production et la transformation biologiques sont des activités économiques qui développement l'emploi local.
Aujourd'hui, toutes les familles d'aliment se déclinent sous le label AB à des prix qui deviennent abordables et chez un grand nombre de revendeurs : du marché aux grandes surfaces.


 

   Sources: Notre planete info